Stranger Things est une série produite par Netflix, chargée de clins d’œil subtils et d’hommages à quelques-uns des films les plus célèbres des années 1980.
Michelle Dougherty , la directrice créative d’Imaginary Forces, nous livre un superbe générique d’ouverture, qui témoigne de la force de la typographie dans le motion design et le potentiel énorme de la nostalgie.

Avec Stranger Things, les créateurs Matt et Ross Duffer nous apportent une injection de nostalgie pure, entre Steven Spielberg, John Carpenter, David Cronenberg…Une oeuvre à la fois familière et tout à fait distincte. De même, la conception graphique du générique fonctionne comme un hommage à certaines couvertures de livres emblématiques et de générique de l’époque. Les réalisateurs sélectionnèrent notamment des couvertures de livres qu’ils avaient lu ou vu étant enfant, et dont ils appréciaient la simplicité graphique et la nostalgie qu’elles dégageaient. Le choix de faire une animation à partir seulement de typographie fut une évidence.

Jumelée avec un design sonore tout droit sorti d’un film de Carpenter, la conception graphique de la séquence d’ouverture de Stranger Things vient faire écho aux génériques classiques tels que The Dead Zone , Altered States ( Au-delà du réel)  ou bien encore Alien , à la fois dans la forme et le ton. La police de caractères, la Benguiat , a été soigneusement choisie pour ses liens profonds avec le début des années 80, notamment pour les livres de Stephen King.

 
Dans un jeu de formes et de contre-formes, les caractères du titre viennent s’assembler, se superposer, coupant l’obscurité par leur lueur rouge, accompagnée des noms qui apparaissent puis disparaissent en fondu. Simple, mais diablement efficace. Vous trouverez en bas de page d’autres typographies qui ont été utilisées pour les différentes pistes créatives. Il est intéressant de voir comment la police de caractère peut alors complètement changer l’histoire que l’on veut véhiculée.
 

©Imaginary Forces